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A contre-jour

Lundi 6 janvier 2014

Un peu de ciel et un bout d’horizon avec les arbres de l’enfance, en ce jour de passage des rois mages…

« Sur le ciel bleu cru de Key Largo, le palétuvier se détachait en noir, à contre-jour, et sa forme desséchée, stéréotypée n’évoquait en rien un arbre mais plutôt un insecte infernal. Josée soupira, referma les yeux. Les vrais arbres étaient loin, à présent, et surtout le peuplier de jadis, ce peuplier isolé, au bas d’un champ, près de la maison. Elle s’étendait dessous, les pieds contre le tronc, elle regardait les centaines de petites feuilles agitées par le vent, pliant ensemble et très haut, la tête de l’arbre, toujours sur le point de s’envoler, semblait-il, dans sa minceur. Elle avait quel âge, quatorze, quinze ans ? Ou bien, elle s’appuyait contre lui, la tête entre les mains, la bouche contre l’écorce rugueuse, elle se chuchotait des promesses, elle respirait sa propre haleine dans ce trouble de l’adolescence, dans cet effroi du futur et dans cette assurance. »

Françoise Sagan, Les merveilleux nuages, Julliard, p. 13-14


Incipit

Samedi 28 décembre 2013

L’étranger

« Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ?

Ton père, ta mère, ta sœur, ton frère ?

– Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.

– Tes amis ?

– Vous vous servez-là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.

– Ta patrie ?

–  J’ignore sous quelle latitude elle est située.

– La beauté ?

– Je l’aimerais volonté déesse et immortelle.

– L’or ?

– Je le hais comme vous haïssez Dieu.

– Eh ! Qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?

– J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages ! »

Charles Baudelaire, Poèmes en prose

Cité en incipit de Les merveilleux nuages, Françoise Sagan


Coupole meringuée

Samedi 28 décembre 2013

Coupole et campanile du duomo émergeant des nuages, vue depuis la terrasse du musée des officesCoupole du Duomo et campanile de Giotto vus depuis la terrasse du musée des Offices

(Florence, septembre 2013)


Pont-levis

Vendredi 27 décembre 2013

Retour vers les ciels d’Italie, mais du côté des îles, bien plus au sud que Florence, en compagnie du jeune narrateur d’Erri de Luca…

« En septembre, on peut avoir des jours de ciel descendu à terre. Le pont-levis de son château en l’air se baisse et, glissant le long d’un escalier bleu, le ciel vient se poser un moment au sol. A dix ans, j’arrivais à voir les marches carrées que je pouvais remonter du regard. Aujourd’hui, je me contente de les avoir vues et de croire qu’elle y sont toujours. Septembre est le mois des noces de la surface terrestre et de l’espace du dessus éclatant de lumière. Sur les terrasses étagées couvertes de vignes, les pêcheurs font les paysans et récoltent des grappes dans les paniers tressés par les femmes. Avant même de les presser, le jour de la vendange enivre les pieds nus entre les rangées au soleil et l’essaim des guêpes assoiffées. L’île en septembre est une vache à vin. »

 

Erri de Luca, Les poissons ne ferment pas les yeux, Gallimard, « Du monde entier », p. 84-87

Traduction de Danièle Valin.


Frise de ciel

Vendredi 27 décembre 2013

Jardins de Boboli, musée de la porcelaine

(Florence, septembre 2013)


Le ciel, par dessus le toit…

Mercredi 14 décembre 2011

reflet de toîts et de ciels dans des fenêtres à guillotine

Delft, août 2011


Cabane

Lundi 3 janvier

Encore mieux que les romans à dévorer à plat ventre sur un lit, sur un tapis, sur des coussins en pyramide : dans une cabane perchée au milieu du ciel


Cabane de planche suspendue dans le ciel de Beaubourg

Installation, Tadashi Kawamata

Beaubourg, août 2010