Songe-poème
Mardi 20 décembre 2011
Un autre poème d’enfance, un de ceux qui m’ont familiarisée avec ce que c’est que la poésie, même avec de toutes petites oreilles, sans niaiseries.
Le vent
Parfois, au fond de la nuit
le vent, comme un enfant, s’éveille.
Tout seul il marche dans l’allée,
doucement, doucement, vers le village.
A tâtons, jusqu’à l’étang il s’avance
et y fait le guet :
les maisons sont toutes blanches,
et les chênes muets.
Rainer Maria Rilke
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Très, très beau texte : merci de me le faire découvrir.
20/12/2011 à 10:25